Tirés au clair
Quatre portraits de victimes de la pollution lumineuse
Emilia Rosset
Quatre illustrations, représentant une sauterelle, un papillon, une libellule et une abeille, réalisées avec la technique du cyanotype, procédé de tirage photographique, interpellent sur les conséquences de l’éclairage artificiel dans les parcs urbains.
Ces portraits de très grand format changent notre regard sur ces êtres oubliés et délaissés. La technique met en lumière ses victimes invisibles de la pollution lumineuse. Cette technique a été mise au point en 1842 par le physicien sir John Herschel. C’est un procédé longtemps utilisé pour capturer une image en négatif des plantes et des animaux. Le sujet est posé sur un papier qui a été recouvert préalablement d’une solution de citrate d’ammonium ferrique, sensible à la lumière, et de ferricyanure de potassium qui donne le bleu cyan (d’où le nom de la technique). Après avoir été exposé au soleil, le tirage est rincé à l’eau courante, puis séché à l’ombre pendant environ une heure.