Parc du Heyritz
Dernier grand parc strasbourgeois, le parc du Heyritz a été inauguré en 2014. Le parc a conservé le caractère naturel des lieux : sur le 8,7 ha (dont 1,5 ha de bassins), certains espaces boisés restent inaccessibles pour assurer la tranquillité de la biodiversité locale, et le bassin est mis en valeur grâce au ponton de 300 m de long agrémenté d’îlots de végétation flottants. Le parc, comme les autres grands espaces verts strasbourgeois, est éteint la nuit afin de limiter la pollution lumineuse et préserver la trame nocturne.
Sa création s’est faite en concertation avec les usagers (riverains, conseils de quartier…) grâce à la mise en place d’un atelier de projet. Le bureau d’études « Villes et Paysages » en est le concepteur en association avec « EGIS France » et « Les Éclaireurs ». Le projet a été lauréat du Grand Prix de l’Aménagement urbain en 2015.
Trois concepts animent le parc :
– de la terre à l’eau, un fil conducteur guide les promeneurs depuis les jardins familiaux jusqu’à la promenade des berges ;
– s’amuser, la création d’un pôle « sport et loisirs » à l’Ouest ;
– se rencontrer, la création d’une zone d’animation à l’Est.
Site du 38RH
Anciennement le siège strasbourgeois du groupe de l’assureur AXA, le site du 38 route de l’Hôpital, appelé 38RH, a été racheté par la Ville en 2015. Depuis 2017, le bâtiment accueille les services des Sports, de l’Éducation, de la Voirie et des Espaces verts.
Prairies Urbaines
Une prairie, dans l’imaginaire collectif, c’est un grand espace ouvert, principalement composé d’herbes (ou plutôt de graminées), que l’on retrouve dans nos campagnes. Ce milieu, bien plus complexe qu’il n’y paraît, abrite des dizaines, voire des centaines d’espèces végétales, ainsi que de nombreuses espèces animales. Il existe de nombreux types de prairies : humides, sèches, de pâturage, bocagère… et urbaine.
Loin de se limiter au milieu rural, la prairie se retrouve en ville, notamment grâce au développement de la gestion écologique des espaces verts, ou encore dans les zones de friches. Malgré tout, les prairies sont en régression à l’échelle de l’Europe ; par exemple, les populations de papillons des prairies ont vu leurs populations chuter de moitié en 20 ans ! La préservation voire l’augmentation de la surface occupée par cet habitat, notamment en milieu urbain, répond à un réel enjeu de préservation de la biodiversité.
Trame Nocturne
Trame noire, trame nocturne… De quoi parle-t-on ? Pour le comprendre, il est nécessaire de présenter l’outil de prise en compte de la biodiversité en aménagement et urbanisme : la trame verte et bleue (ou TVB). Ce concept identifie et protège les réservoirs de biodiversité, et les corridors qui permettent de les relier directement ou non. Ces espaces doivent permettre aux espèces de vivre en harmonie, de se nourrir, de se déplacer et de se reproduire. Mais lors de l’élaboration de l’outil, les humains que nous sommes ont oublié qu’un grand nombre d’espèces vivait… la nuit. Et que l’obscurité leur était nécessaire. Ainsi, depuis quelques années émerge un nouveau concept, la trame noire, ou nocturne, ou sombre.
De la même manière que pour la TVB, elle consiste à identifier des réservoirs et des corridors pour la biodiversité où la pollution lumineuse serait absente ou très fortement minimisée. Sur une planète de plus en plus éclairée où les lumières se voient de l’espace, le challenge est de taille…
La Ville et l’Eurométropole de Strasbourg travaillent à identifier la trame nocturne sur leur territoire, en collaboration avec les communes volontaires. Des plans d’action spécifiques sont en construction pour lutter contre la pollution lumineuse et ses impacts sur la biodiversité locale.